HOMME : Allo.
ÉCOUTANT : Allo ! Vous êtes bien sur la permanence téléphonique « Ne frappez pas ! », comment je peux vous aider ?
HOMME : Bonjour, merci de prendre mon appel. En fait, ces derniers temps j’ai…
ÉCOUTANT : Oui.
HOMME : J’ai des pulsions…
ÉCOUTANT : C’est-à-dire ?
HOMME : En fait j’ai peur de frapper à nouveau ma femme…
ÉCOUTANT : Ça vous est déjà arrivé par le passé ?
HOMME : Oui et je sais comment ça se passe, d’abord ça monte en moi… et puis… j’ai peur là…
ÉCOUTANT : Ne vous inquiétez pas… Nous sommes là pour vous aider. Vous avez bien fait de nous appeler.
HOMME : J’ai peur d’être un monstre.
C’est par cet enregistrement que commence le spectacle Le dos au mur (violences dans le couple : portraits au masculin).
Qui sont ces hommes auteurs de violences ? Qu’ont-ils en commun ? Sont-ils des monstres ? Peuvent-ils, veulent-ils changer ?
La pièce donne à voir les parcours judiciaires des hommes auteurs de violences conjugales, de leur garde à vue à leur condamnation en incluant les mesures judiciaires et soins obligatoires.
En parallèle, la pièce pose une réflexion sur les origines de la violence et interroge les limites de la justice et des mesures punitives face à des comportements profondément ancrés.
Sans accuser ni victimiser, Le dos au mur propose une voie vers la réconciliation entre le passé et le présent, entre l’héritage de la violence et la promesse de l’égalité.
Le spectacle complet est en tournée à partir de novembre 2025 et nous venons de créer une forme légère pour les lieux non dédiés.
Nous aurons le plaisir de la présenter dans les Centres de détention et Maison d’arrêt de la Meuse début octobre.

